Flash-back sur les éditions précédentes

Publié le par festival.cine-droit.over-blog.com

Nous en sommes déjà à la troisième édition du festival : retour sur les éditions précédentes.

2009 – Le procès
La première édition du festival Ciné-Droit, tenue les 15 et 16 mai 2009, consacrée au Procès, a été placée sous la présidence de Robert BADINTER, ancien président du Conseil constitutionnel, ancien Garde des sceaux, sénateur des Hauts-de-Seine, qui a prononcé le discours d’ouverture, au cinéma le Trianon, accueilli par Philippe LAURENT, maire de Sceaux et Guy COUARRAZE, président de l’université Paris-Sud 11.

Les débats organisés au cours de ces deux journées ont réuni de nombreuses personnalités dont Philippe COURROYE, Georges KIEJMAN ou encore Antoine GARAPON.

 

2009Visuel-copie-1Le thème choisi pour cette première édition, Le Procès évoquait les grandes affaires qui nourrissent la mémoire collective, interrogeait la conscience individuelle et autorisait bon nombre de déclinaisons et d’approches propices aux échanges. Ces échanges ont pris, pour la plus grande satisfaction du public, la forme de débats, table ronde et animations à partir de projections de films et documentaires proposées au Cinéma Trianon de Sceaux et dans l’enceinte de la Faculté.

 

Tout en menant une réflexion approfondie sur des thèmes juridiques, l’occasion était offerte de voir ou revoir de beaux et grands films du cinéma français et étranger : Témoins à charge de Billy Wilder, La Vérité de Henri-Georges Clouzot, Douze hommes en colère de Sydney Lumet, 10e chambre, instants d’audience de Raymond Depardon, et en clôture de festival, Bamako d’Abderrahmane Sissako, présenté par J. P. Dubois, Président de la ligue des droits de l’Homme et professeur à l’université Paris-Sud 11.

 

Il s’agissait d’une première édition d’un festival qui, de l’avis de tous, méritait d’être pérenne. Le droit offre tant de thèmes illustrés au cinéma que les prochaines éditions étaient d’ores et déjà assurées.

 

2010 – La censure

 

La deuxième édition du festival Ciné-Droit, consacrée en 2010 à la Censure, a été placée sous la présidence du réalisateur français Yves BOISSET, en présence d’Edwy PLENEL, journaliste, directeur et fondateur de Mediapart.

 

Certains diront que les censeurs cherchent à nuire à la créativité, à l’imagination ou à l’art dans son sens strict, d’autres qu’ils protègent l’ordre social. L’objet de cette édition était d’envisager les différentes manifestations de la censure avant de s’intéresser plus précisément à la censure dans le domaine de la création artistique et plus encore du cinéma. Si le cinéma est particulièrement visé, c’est qu’il demeure un moyen d’expression et un média de masse dont l’impact demeure très important.

 

2010VisuelLa censure a retenu et capté l’attention du public. Pour l’occasion, Yves Boisset, président de la 2e édition du festival, qui compte aussi au titre de son palmarès, d’être le réalisateur le plus censuré du cinéma français, est venu partager son expérience. Edwy Plenel, fondateur du premier media indépendant Mediapart a évoqué les liens entre démocratie et liberté de la presse. Tandis qu’une journée de colloque réunissant juristes, journalistes, militaire, juge, avocats, théologien, historiens, spécialistes du cinéma , a permis d’évoquer les différentes manifestations de la censure, dans les domaines de la religion, des médias, de l’opinion publique et de la création artistique. Il est alors apparu que la censure s’exerce parfois assez loin de l’arsenal juridique, dont elle sait s’émanciper, que les pressions économiques ou morales sont redoutablement plus efficaces, jusqu’à la déontologie professionnelle qui, parfois, peut ressembler à une forme d’autocensure. Les actes du colloque sont actuellement sous presse. Nous vous informerons de leur publication sur ce blog.

 

Les films et courts métrages, projetés gratuitement à la faculté, ont illustré les fluctuations de la censure au cours du temps, et ont porté nos regards hors des frontières. Contrairement à la première édition, il n’était pas question d’illustrer le thème par l’image, mais de provoquer un débat sur les diverses formes de censures, en projetant des films ayant, pour des raisons diverses - religieuses, morales ou politiques - fait l’objet d’une censure...

D’où une programmation éclectique : RAS d’Yves Boisset, Je vous salue Marie de jean-Luc Godart, Les statues meurent aussi d’Alain Resnais, Les chats persans de Bahman Ghobadi, Quand L’embryon part braconner de Koji Wakamatsu, Le Corbeau d’Henri-Georges Cluzot, Bibliothèque sous influence d’Eric Pittard et L’âge d’or de Luis Buñuel.


Publié dans Cinéma et-ou Droit

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